Mai 2020

La Baule : Démolition de la Villa Rigaud

Le tribunal administratif de Nantes a autorisé la démolition de la villa Rigaud, sur l’esplanade François-André, à La Baule, en raison des « dégradations notables » qu’a connu le bâtiment depuis le décès de son propriétaire il y a dix ans.

Le Groupement des résidents pour la sauvegarde de la Baule (GRSB) soutenait pourtant qu’elle était « en parfait état », et qu’elle avait encore été habitée « à l’été 2015 », trois mois avant l’introduction de sa requête.

Mais « il n’est pas contesté que, depuis le décès de son propriétaire en 2007, la villa n’est plus habitée de façon permanente et n’est plus entretenue, objectent les juges nantais dans leurs attendus. Par ailleurs, il ressort […] des comptes rendus de visite d’artisans […] que l’ensemble du bâtiment est atteint par l’humidité et présente des dégradations notables tant au niveau de sa façade et des ouvertures que du toit ».

Or, le GRSB « n’apporte aucun élément probant de nature à mettre en doute la réalité de ces constatations, constate le tribunal administratif de Nantes. La circonstance que cette villa a été louée au cours de la période estivale ne saurait, à elle seule, permettre de mettre en doute l’existence de telles dégradations ».

La juridiction fait remarquer au passage que l’architecte des Bâtiments de France (ABF) et la commission locale de l’Avap (Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) ont émis un avis positif à la démolition de la villa Rigaud.

Elle doit être remplacée par un petit immeuble de sept logements, qui sera construit par Promocéan.

Jusqu’au 20 décembre pour faire appel
Les juges ont également rejeté les autres arguments du GRSB, qui soutenait que le terrain du projet était situé en zone « vulnérable au risque de submersion marine » ou encore que ses voies d’accès n’étaient pas suffisantes pour absorber l’augmentation du trafic que le nouvel immeuble va engendrer.

L’association a jusqu’au 20 décembre pour faire appel. Contactée, elle nous a déclaré, par la voix de son président, que sa décision n’était pas encore prise.

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